TOURNÉE D’ÉCHANGE ENTRE CIF – FCPB – CIF-VIE BURKINA

Une rencontre sous le signe de la communication
La Confédération des Institutions Financières – Afrique de l’Ouest (CIF – AO), qui regroupe six réseaux d’institutions mutualistes et coopératives d’épargne et de crédit au sein de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, a organisé une rencontre d’échange avec la Faitière des Caisses Populaires du Burkina (FCPB) et CIF-Vie Burkina le 7 avril 2024. Cet événement s’est déroulé dans la salle de conférence de la FCPB, sous la présidence de Monsieur Tahirou Mallé, Président du Conseil d’Administration (PCA) de la confédération, accompagné de son Directeur général et du Directeur général du Réseau Nyesigiso.
Favoriser les échanges pour l’avenir
« Cette tournée s’inscrit dans le cadre de la dynamisation de la coopération entre la confédération et ses membres » Mathieu SOGLONOU, DG/CIF
Depuis trois ans, la CIF s’engage à organiser des échanges réguliers avec ses membres pour faire le point sur les réalisations et identifier les activités susceptibles d’ajouter de la valeur dans les années à venir. Cette année, la tournée se déroule dans un contexte marqué par l’adoption d’une nouvelle loi réglementant la microfinance.
La rencontre a rassemblé les directeurs centraux, les directeurs techniques, les chefs de service de la FCPB, ainsi que le Directeur général de CIF-Vie et son équipe. En tout, une trentaine de participants ont échangé autour de trois grands thèmes : la mise en conformité avec la nouvelle loi sur la microfinance, l’évaluation du plan stratégique 2021-2025 de la CIF, et le bilan des activités de l’année 2024 avec un aperçu des priorités pour 2025.
La nouvelle loi sur la microfinance : enjeux et implications
Le point central de la rencontre a été la présentation faite par M. Basile Kouakou, Conseiller du Directeur général de la CIF, en charge du développement des compétences et de la reconfiguration institutionnelle. Ce dernier a détaillé les modalités de la décision n°019 du 21 décembre 2023 du Conseil des Ministres de l’UEMOA, qui a abrogé la loi précédente sur les Systèmes Financiers Décentralisés. Il a mentionné que cette nouvelle réglementation doit être intégrée dans le cadre juridique interne des États membres dans un délai de six mois.
M. Kouakou a également souligné que la nouvelle réglementation introduit des innovations significatives répondant aux défis d’inclusion financière, de résilience, et de financement des économies. Parmi les évolutions notables, figurent le renforcement de la gouvernance des Institutions de Microfinance (IMF), l’instauration d’un capital social minimum, et l’intégration de la finance islamique.
Défis et perspectives pour les IMF
La loi implique également des changements majeurs en matière de gouvernance et de gestion des risques. M. Kouakou a mis en avant la nécessité d’instaurer un dispositif de gouvernance adéquat, d’adopter un système d’information sécurisé, et d’élaborer un plan prudentiel pour la gestion des risques.
Il a conclu sur l’importance pour les IMF existantes de relever plusieurs défis, afin d’assurer leur viabilité et leur pérennité, notamment la conformité au cadre juridique rénové et le renforcement des compétences des acteurs du secteur.
Évaluation du plan stratégique et bilan des activités
Ensuite, M. Daniel Kokavi KPOGO EKLU K, Directeur des supports opérationnels à la CIF, a présenté l’évaluation à mi-parcours du plan d’affaires 2021-2025. Selon son analyse, le niveau de réalisation des objectifs stratégiques s’élève à 61,90 %, un résultat jugé positif par Monsieur Mathieu Soglonou, Directeur général de la CIF, qui table sur un taux de 90 % d’ici 2025.
M. KPOGO a également fait le bilan des activités de 2024, qui affichent un taux de mise en œuvre de 66,50 %, avant de dresser la liste des défis et des perspectives pour 2025. Les participants ont également eu l’occasion de découvrir le nouveau portail décisionnel de la confédération, symbole de son engagement en faveur de l’innovation et de l’efficacité.
